La Ferme du Mont Benault

Stéphane Rocher est vigneron à Montbenault, un hameau du Layon désormais célèbre, où plusieurs vigneronnes et vignerons talentueux possèdent des arpents de vignes (Richard Leroy, Olivier Lejeune, Thomas Batardière entre autres).   

Après 5 années parisiennes dans la communication, Stéphane Rocher décide en 2008 de revenir dans sa région natale, l’Anjou. Pour retrouver la vie à la campagne, mais aussi pour devenir vigneron, comme l’était une partie de sa famille.

Il suit d’abord une formation en viticulture, trouve un job de caviste à mi-temps et une vieille vigne à ranimer, puis déniche en 2010 un grand corps de ferme entre Faye d’Anjou et Beaulieu-sur-Layon. Les bâtiments sont quasiment abandonnés mais le potentiel est évident car la ferme comprend une maison d’habitation, un chai et un coteau en friche. 

Petit à petit il façonne son vignoble, en reprenant quelques parcelles en place et en replantant le coteau schisteux en friche. Il fait immédiatement le choix d’une viticulture biologique. Aujourd’hui La Ferme du Mont Benault s’étend sur huit hectares de vignes, plus les prairies fauchées en alternance, une mare réalimentée, des haies entretenues et régénérées. 

L’encépagement est composé de Chenin (avec des vieilles vignes et des jeunes plantations), de Grolleau noir et de Grolleau gris, de Pineau d’Aunis, de Gamay de Bouze (teinturier). Le panel de terroirs est varié, avec des altérations de schistes, des phtanites, des schistes rouges et des rhyolithes. Cette diversité permet à Stéphane de proposer des cuvées parcellaires depuis quelques millésimes. 

Au chai les vinifications sont menées sans intrant, sous l’action des levures indigènes. Plusieurs contenants sont utilisés : des cuves (inox, fibre), des fûts de différentes dimensions, des jarres. Que ce soit avec ses « cuvées de printemps » ou ses cuvées parcellaires, Stéphane Rocher possède un style. Ses vins sont purs, quelques fois originaux, mais toujours droits et accessibles.