Dominique Andiran

Dominique Andiran est originaire du village où il est aujourd’hui vigneron : Montréal-du-Gers. C’est-à-dire à côté du célèbre domaine Tariquet. Et s’il respecte l’audace et la réussite commerciale de la famille Grassa, sa démarche n’est pas du tout la même. Dominique Andiran s’emploie à produire de grands vins naturels, singuliers et vivants. Loin des standards œnologiques qui font le succès commercial actuel des « petits » Côtes de Gascogne.

Dominique Andiran n’a pas toujours été vigneron. Il a d’abord préféré les sports de glisse : l’hiver moniteur de ski à La Mongie, l’été sur une planche à voile au Vieux-Boucau. Après cinq années, il revient dans son village natal et s’engage dans la voie de la viticulture. Il travaille d’abord neuf ans pour un exploitant Gascon puis réunit ses économies et achète 7 hectares de vieilles vignes dans les coteaux alentours. 

Aujourd’hui les vignes se répartissent sur 4 lieux-dits, où l’on peut trouver du Merlot, du Tannat, du Petit et du Gros Manseng, du Petit Coubu, du Colombard, de la Muscadelle, du Chardonnay et du Sauvignon rose. Les sols, à dominante argilo-graveleux, reposent sur un socle calcaire. Dominique Andiran conduit ses vignes en agriculture biologique depuis le début, en 1999. L’enherbement entre les rangs est naturel. Les préparations biodynamiques (la bouse de corne, la silice) et les décoctions de plantes, participent à la vitalité des sols et des ceps. Depuis quelques années, suivant les conseils de Marceau Bourdarias, Dominique pratique la « taille douce », respectueuse des flux de sève.

Dans le chai ouvert à quatre vents, les vins sont exposés aux humeurs de la météo. Bien entendu ils sont vinifiés naturellement, sans aucun intrant œnologique ni sulfite ajouté. Passionné de vins oxydatifs, Dominique Andiran expérimente beaucoup, en exposant ses vins à l’air ou à la lumière. Il en résulte des vins uniques et envoutants.